Lorsqu’une personne qu’on aime bien meurt, on sens que la vie n’a plus aucun goût. L’amertume règne partout. On se demande plein de questions qu’on ignore leurs réponses. Pourquoi le destin est-il si dur? Pourquoi lui et non pas quelqu’un d’autres? Qu’ai-je commis pour que Dieu me punisse de cette façon? On sens l’obscurité, non seulement autour de nous, mais aussi à l’intérieur de notre âme comme s’il y a un trou noir qui a aspiré tout notre bonheur en un clin d’œil sans même l’avoir donner la permission. On réalise à quel point cette personne a illuminé notre vie et qu’on s’est habitué à cette lumière jour après jour. Cette lueur qui nous a tend guidé, aidé et réchauffé dans les moments de détresse n’est plus présente. On réalise à quel point on se sens perdu comme si on se trouve dans un mystérieux labyrinthe qu’on ignore comment y sortir. On cache toute notre souffrance devant les autres pour essayer de paraître fort comme on l’était aux côtés de cette personne, mais malheureusement on n’arrive pas. On doit s’exprimer pour ne pas exploser. Pleurons! Crions! Il faut que toute cette peine sorte de notre âme blessée afin que la joie puisse y rentrer de nouveau. Elle ne sortira ni tout suite ni si facilement mais elle sortira certainement au bon moment. Ce moment où on réalisera qu’il faut être content car cette personne nous a dit à quel point on est beau avec un « vrai » sourire sur notre visage; car cette personne nous aime voir fort, joyeux et confiant malgré tous les obstacles. Cette lumière qu’on a cru l’avoir perdue à jamais va briller en nous de nouveau mais cette fois elle sera plus intense. Plus intense parce qu’on mérite d’être heureux après notre malheur, parce qu’on a su comment franchir un tel obstacle et surtout parce qu’on a gagné beaucoup de choses face à cette détresse.
On commence à voir le monde d’une façon differente: on n’a plus peur des difficultés de la vie en regardant toujours le bon côté des choses. On sait maintenant comment affronter tous nos problèmes avec notre espoir et force invinsible. Mais la chose la plus importante qu’on a gagné c’est savoir qui mérite vraiment d’être notre ami, ou, d’une autre façon, qui prétendait être notre ami. Peut-être quelqu’un va se demander: » comment ai-je pu laisser entrer de telles personnes dans ma vie? Suis-je idiot? A ce point suis-je naïf?… » Le problème n’est pas forcément en nous. C’est la vie. À chaque instant la poussière nous entoure. Elle s’accumule jusqu’à ce qu’on sens qu’on y est allergique. Si on ne l’enlève pas, elle va finir par s’entasser jusqu’à ce qu’on étouffe. De même, quand on plante des graines d’une plante, on réalise, après un certain temps, que parmi les plantes qui poussent il y a quelques unes qui n’ont pas la même forme que la plante qu’on a voulu avoir, malgré qu’elles ont l’air belles. Ces mauvaises herbes doivent être arrachées avant qu’elles ne prennent tous les sels minéraux censés nourrir notre plante ou même avant qu’elles ne grandissent et prennent toute la lumière.
Toutefois, merci Dieu qu’il y a toujours de bons et vrais amis sur qui on peut compter et se confier sans aucune doute. Ils sont là, nous côtoient, nous consolent aux moments de défaite, aux moments où on se sent pitoyable, misérable et brisé en mille morceaux. Ils sont là pour nous guider, nous remonter le moral et nous renforcer.
Après tout, il faut avouer que dans la vie de n’importe quelle personne il y a aussi bien de descentes que des montées. C’est vrai que les descentes sont dures, mais la vie en montée sans arrêt n’a aucun goût, aucune leçon à apprendre… c’est comme priver quelqu’un d’une expérience qu’il a tant besoin pour réussir dans son métier, projet… bref, dans sa vie. À vrai dire, c’est le goût de la vie.
Pamela Rizk.